13-05-2024

6 pistes pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés de PME

Le pouvoir d’achat des actifs français serait-il enfin en train d’évoluer ? Rien n’est moins sûr. Certes, les salaires connaissent une augmentation plus rapide que l’inflation depuis le début de l’année 2024. Pour autant, les préoccupations financières sont loin de disparaître. Selon les données fournies chaque trimestre par la Dares (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques), le salaire mensuel de base de l'ensemble des salariés a progressé de 3,3% sur une année, de mars 2023 à mars 2024. Les prix à la consommation ont quant à eux augmenté de 2,1 % sur la même période. Le pouvoir d’achat aurait donc été renforcé de 1,2%. Une augmentation qui ne se vérifie pas vraiment dans le portefeuille des Français, si l’on en croit l’étude BforBank menée par l'Observatoire Société et Consommation. Pour ressentir un sentiment de bien-être financier, le complément de revenu nécessaire idéal est estimé à 897 euros. 79% des Français ressentent encore le besoin de restreindre leurs dépenses essentielles. Dès lors, comment agir en tant qu’employeur ? Quels leviers actionner pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés de PME, sans crouler sous les charges ? Wellbeing Journey vous donne quelques pistes à explorer.

Soutenir le pouvoir d’achat : un impératif pour les PME

Lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale en janvier 2024, le Premier ministre Gabriel Attal a indiqué vouloir « désmicardiser » la France. Si le salaire minimum a progressivement été indexé à l’indexation, les plus bas salaires ont quant à eux vite été rattrapés. Résultat : il y a de plus en plus d’actifs français rémunérés au SMIC. Malheureusement, le président du Groupe Michelin le souligne lui-même : « le SMIC n’est pas un salaire décent ».

Au-delà du salaire, c’est plus au pouvoir d’achat de façon globale qu’il convient de s’intéresser. Le pouvoir d’achat correspond à la capacité d’achat réelle des individus. Plus précisément, selon l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques), le « volume de biens et services qu’un revenu permet d’acheter ». Mais derrière le revenu d’un ménage se cachent de multiples sources financières : le salaire, bien sûr, mais aussi d’éventuelles prestations sociales ou avantages sociaux.

Avec des prix qui ne baissent pas sur les biens de consommation du quotidien, les salariés ressentent une pression financière accrue sur leur budget. De quoi impacter leur qualité de vie et leur bien-être. De nombreuses mesures ont déjà été prises par le gouvernement pour lutter contre l’inflation et préserver le pouvoir d’achat des collaborateurs. On peut notamment citer le chèque alimentaire, l’indemnité carburant, la prolongation du bouclier tarifaire ou encore la hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires.

Côté entreprise, il est aussi possible d’agir. Pour les PME, c’est même un levier essentiel pour fidéliser et attirer les talents. Lorsqu’il s’agit de « grande démission », certains parlent de mythe, d’autres de réalité. Quoiqu’il en soit, le phénomène est à l’œuvre et les départs de salariés considérables. Nombreux sont ceux qui souhaitent avant tout améliorer leur qualité de vie et leurs conditions de travail. Les entreprises doivent renforcer leur marque employeur et offrir des conditions attractives pour retenir leurs collaborateurs ou séduire de nouveaux talents. En garantissant un pouvoir d’achat satisfaisant, les PME renforcent leur attractivité sur le marché de l’emploi et se démarquent des grands groupes.

Mieux rémunérer ses salariés : à quel prix ?

Les prix s’envolent et les marges bénéficiaires des entreprises sont sous pression. Pour certaines entreprises, l’augmentation du pouvoir d’achat des salariés devient un défi de taille. Revoir à la hausse les salaires est parfois même malheureusement inenvisageable compte tenu des contraintes financières auxquelles sont confrontées de nombreuses PME. En effet, une simple augmentation de 100 euros par mois pour un salarié au SMIC peut coûter à son employeur jusqu’à 483 euros supplémentaires, selon Gilbert Cette, ancien président du groupe d’experts du SMIC. De plus, une hausse des bas salaires peut mener les entreprises à sortir du cadre de la réduction Fillon sur les bas salaires : un allègement des cotisations patronales pour les salaires jusqu’à 1,6 fois le SMIC brut.

La situation globale des PME ajoute à cela une couche de complexité supplémentaire. Les petites et moyennes entreprises ont fait face à un ralentissement marqué de leur activité en 2023. Des secteurs comme les transports et le commerce en particulier ont été fortement touchés. Cette baisse d’activité a également eu des répercussions sur les embauches. De manière générale, les dirigeants de TPE-PME sont peu confiants quant à l’évolution de la situation financière en 2024. Une augmentation des salaires représente un engagement à long terme que toutes les entreprises ne sont pas capables d’assumer, par manque de visibilité.

6 leviers pour augmenter le pouvoir d’achat des salariés

Il existe heureusement d’autres moyens pour soutenir le pouvoir d’achat de vos salariés, sans toucher au salaire pour autant. Voici quelques idées, classiques ou plus originales. Faites votre choix.

Prendre en charge les frais de transport domicile-travail

Même si le télétravail a trouvé sa place dans le quotidien des collaborateurs éligibles, un salarié sur deux ne peut, du fait de la nature de son activité, télétravailler. Le coût lié au transport quotidien entre le domicile et le lieu de travail reste donc élevé.

En tant qu’employeur, la prise en charge obligatoire des frais de transports collectifs de vos collaborateurs s’élève à 50 %. Toutefois, pour faire face à l’inflation, vous pouvez aller au-delà de vos obligations légales et rembourser davantage : le seuil d’exonération est fixé à 75 % du prix de l’abonnement pour l’année 2024.

Envie de favoriser les initiatives green ? Le forfait mobilités durables vous permet d’octroyer une indemnité exonérée de cotisations jusqu’à 700 euros/an/salarié pour favoriser les modes de transport écologiques (800 € dans le cas d’un cumul avec un abonnement de transports en commun). Parmi les véhicules éligibles : vélo, covoiturage ou encore trottinettes, par exemple.

Miser sur l’intéressement, la participation et l’épargne salariale

La participation, obligatoire dans les entreprises de 50 salariés ou plus, permet de redistribuer les bénéfices aux salariés. L’intéressement est quant à lui un dispositif facultatif, récompensant les performances individuelles et collectives. Toutefois, dès le 1er janvier 2025, les entreprises de 11 à 49 salariés qui réalisent un bénéfice net fiscal au moins égal à 1 % du chiffre d'affaires durant 3 exercices consécutifs auront pour obligation de mettre en place un régime de participation ou un régime d’intéressement. En attendant, un accord peut être mis en place dans toutes les entreprises et les sommes versées sont exonérées de cotisations sociales. Par ailleurs, ces primes peuvent être placées sur un plan d’épargne entreprise pour bénéficier d’avantages fiscaux. De quoi offrir à vos collaborateurs la possibilité d’épargner. En moyenne, la prime versée aux salariés de PME bénéficiaires en 2021 s’élevait à 1914 €.

Proposer des titres restaurants pour lutter contre l’inflation

C’est un grand classique apprécié par près de 5,4 millions de salariés : les tickets restaurant, bien sûr ! Ils sont une solution intéressante pour atténuer l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat. Depuis janvier 2024, vous pouvez désormais exonérer jusqu’à 7,18 € par titre. Voici un résumé des obligations et avantages liés à ce dispositif gagnant-gagnant :

  • Ce n’est pas obligatoire, mais si vous optez pour cette solution, vous devez prendre en charge au moins la moitié de la valeur du titre.
  • La contribution de l’employeur est exonérée des cotisations de sécurité sociale jusqu’à 7,18 € par titre depuis janvier 2024.
  • Vous pouvez fixer librement la valeur faciale des titres-restaurants, mais celle-ci est influencée par les limites légales et fiscales. En pratique, le ticket moyen s’élève à 8,25 € et la valeur maximale est généralement de 14,36 €.
  • Le plafond d’utilisation des titres-restaurant est de 25 € par jour.
  • Jusqu’en décembre 2024, ils peuvent être utilisés pour tout type de produit alimentaire.

Les titres-restaurant restent un moyen efficace pour améliorer le pouvoir d’achat des salariés tout en bénéficiant d’avantages fiscaux pour l’employeur.

S’abonner à une plateforme d’avantages sociaux

50 % des TPE-PME rencontrent des difficultés dans leurs efforts de recrutement. Il devient donc essentiel de se démarquer avec un package attractif incluant rémunération et avantages sociaux. Pourquoi ne pas opter pour une approche « à la carte » en offrant des avantages personnalisés, répondant aux besoins individuels de vos employés ? Des plateformes comme Wellbeing Journey regroupent justement tous les services essentiels au bien-être global des salariés. Vous simplifiez non seulement l’accès à toute une gamme d’avantages, vous renforcez la satisfaction et l’engagement des collaborateurs, mais vous leur offrez aussi jusqu’à 2000 € de pouvoir d’achat en plus ! Logement, crèche, services à la personne, alimentation… Vous agissez sur ce qui compte vraiment au quotidien.

Découvrez comment notre plateforme peut agir pour le bien-être de vos salariés.

Offrir une bonne mutuelle à ses collaborateurs

En vertu de la loi ANI de 2016, toutes les entreprises doivent proposer une mutuelle d’entreprise à leurs salariés. Mais au-delà de cette obligation légale, une mutuelle de qualité est un atout de taille pour attirer et fidéliser les talents. En offrant une couverture santé performante, l’employeur démontre son engagement envers le bien-être de ses employés… et leur pouvoir d’achat. D’après une étude CSA réalisée pour Cofidis, 26 % des Français interrogés auraient renoncé à se faire soigner au cours des 12 derniers mois. La raison pour 42 % d’entre eux ? Un reste à charge encore trop conséquent. Offrir une mutuelle santé aux niveaux de remboursement intéressants peut donc s’avérer favorable au soutien du pouvoir d’achat des salariés.

Le petit plus : les chèques cadeaux, vacances ou culture

Envie d’une solution simple pour augmenter le pouvoir d’achat de vos collaborateurs de façon ponctuelle ? Les chèques cadeaux peuvent être facilement mis en place, sans soumettre l’entreprise à des charges sociales supplémentaires, à condition que le montant total attribué à un salarié sur l’année ne dépasse pas 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale (soit 193 euros pour 2024). Les chèques culture ne sont quant à eux pas soumis à ce plafond maximal pour être exonérés. Que ce soit pour Noël, une naissance ou d’autres événements spécifiques, ces avantages concrets agissent directement sur le budget des bénéficiaires. Votre entreprise compte moins de 50 salariés ? Vous n’avez pas de CSE ? Dans ce cas, l’employeur peut directement attribuer ces avantages aux collaborateurs. C’est aussi le cas des chèques vacances !

Besoin de conseils pour favoriser l’engagement de vos collaborateurs ? Zoom sur les 10 piliers à développer au sein de votre PME.

Auteur: L'équipe Wellbeing Journey
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