Avantages salariés 2025 : le vrai KPI, c’est l’usage

Publié le 12 Aug, 2025 | By L'équipe Wellbeing Journey | Pouvoir d'achat et avantages
Avantages salariés 2025 : le vrai KPI, c’est l’usage

« On paie pour des avantages… que personne n’utilise. » Cette phrase, vous l’avez sans doute déjà entendue. En 2025, le sujet n’est plus d’empiler des perks : il est d’auditer l’usage réel et de réallouer ce budget vers des leviers mesurables de QVCT. Entre attentes des équipes, pression sur les coûts et enjeux d’attractivité, la marge d’erreur est faible. Voici une méthode pragmatique pour transformer vos avantages salariés 2025 en investissements à impact, suivis par des KPI clairs et reliés au business.

1) Pourquoi vos avantages salariés 2025 ne performent pas (et comment l’éviter)

Des offres peu utilisées = budget immobilisé

Le problème numéro un : faible taux d’usage. Certaines familles d’avantages (ex. soutien psy via EAP, télémédecine) affichent des taux d’adoption hétérogènes selon le dispositif, la cible et la communication. En UK, l’utilisation moyenne des EAP a atteint ~12 % en 2022 (post-pandémie), preuve que le niveau de base reste modeste sans pilotage fin. (eapa.org.uk, peoplemanagement.co.uk)

Un environnement sous tension

Côté santé et organisation du travail, les signaux restent ambigus : la téléconsultation se normalise (≈ 11,6 M d’actes en 2024 ; part des actes médicaux de ~2 à 4 % selon les sources/méthodes). Conclusion : l’offre existe, mais l’activation dépend de l’accès, du parcours et de la com interne. (Télésanté Bretagne, Cour des comptes, Haute Autorité de Santé)

Engagement en berne

Les avantages salariés 2025 doivent répondre au niveau d’engagement réel. Un choix « sympa » mais sous-utilisé ne compensera pas une organisation sous stress.

2) L’angle mort : mesurer le taux d’usage (pas seulement la liste des avantages)

Les bons indicateurs d’adoption

  • Activation : % de collaborateurs ayant activé le compte / droit.
  • Utilisateurs actifs : MAU/WAU (mensuel/hebdo) par avantage.
  • Taux de recours spécifique : EAP, téléconsultation, mobilité, culture, etc.
  • Pénétration par population : sites, métiers, âges, rythmes.
  • Fréquence / intensité : actes moyen par utilisateur actif.

Benchmarks utiles (ordre de grandeur)

À retenir : sans KPI d’usage, impossible d’évaluer le ROI avantages sociaux PME ni de bâtir une trajectoire 2025 crédible.

3) La méthode d’audit avantages salariés (4 semaines chrono)

Semaine 1 — Cartographier l’existant

  • Inventoriez tous les avantages salariés 2025 (obligatoires, conventionnels, extras).
  • Récupérez les données d’activation et d’usage auprès des prestataires.
  • Collectez coûts complets : abonnement, déploiement, com, temps interne, cotisations.
  • Cadrez les contraintes sociales/fiscales (Urssaf, Service-Public). (Urssaf, Service Public)

Semaine 2 — Mesurer l’adoption et l’équité d’accès

  • Segmentez par population (sièges, ateliers, terrain, horaires décalés).
  • Identifiez les frictions (canal, horaires, mobile-first, confidentialité).
  • Repérez les doublons (ex. EAP + psy externe + mutuelle) et les zones blanches.

Semaine 3 — Relier aux enjeux QVCT

Appuyez-vous sur le référentiel QVCT (Anact) pour relier chaque avantage à un enjeu de travail réel : organisation, collectif, santé, parcours, management, reconnaissance. (Anact, Anact)

Semaine 4 — Arbitrer et réallouer

  • Stoppez ce qui est structurellement peu utilisé et peu stratégique.
  • Renforcez les dispositifs à fort usage et fort impact QVCT.
  • Négociez des modèles à la performance
  • Fixez des objectifs trimestriels d’adoption par population.

4) Le business case : comment prouver le ROI des avantages salariés 2025

Des coûts RH bien réels à contenir

  • Absentéisme : en 2023, 42 % des salariés ont eu au moins un arrêt (reflux vs 2022, mais niveau élevé en TPE/PME). Indispensable de cibler les avantages qui réduisent les arrêts évitables. (Malakoff Humanis, Malakoff Humanis)

Une logique d’outcomes

  • Pour un EAP performant, la littérature UK met en avant une hausse d’usage (~12 %) et des économies via baisse d’absences et productivité accrue (ROI moyens rapportés autour de £10/£1 dans certaines analyses). Traquez vos heures économisées et jours évités. (peoplemanagement.co.uk, makeadifference.media)

Exemple de modèle ROI (très opérationnel)

ROI = (Jours d’absence évités × coût/jour) + (heures managers gagnées × coût horaire) + (économie frais externes) – (coûts avantages)

  • Données d’entrée : jours d’arrêt 2024, coût jour, volumes EAP/téléconsultation, canal d’accès.
  • Suivi mensuel : M-1 → M, par BU et site.

5) Quoi réallouer (et comment) pour maximiser l’impact QVCT

5.1 Renforcer l’accès aux soins (télémédecine & psy)

  • Garantir SLA (Service Level Agreement) < 48 h pour un rendez-vous (sinon non-usage).

  • Communication confidentielle, en dehors des canaux hiérarchiques.

  • Mesurer taux de recours, délai d’accès, résolution.

    (Contexte secteur : la télémédecine s’est installée dans les usages, à des niveaux modestes mais stables.) (Télésanté Bretagne, Cour des comptes)

5.2 Soutien pouvoir d’achat vraiment utilisé

  • Privilégier les aides directes et lisibles (logement, mobilité, parentalité).
  • Suivre activation et utilisation réelle par salarié (pas seulement les codes distribués).

5.3 Avantages « collectif et organisation »

  • Flexibilité concertée, rythme des réunions, charge réaliste, rituels d’équipe.
  • Cadrer avec le référentiel QVCT (travail réel, dialogue, prévention). (Anact)

5.4 Culture & activité physique

  • Favoriser des formats proches du terrain (micro-séances, partenariats locaux).
  • Évaluer participation et répétition (pas juste l’inscription).
  • Baromètres salariés : perception santé/énergie/cohésion (mutuelles publient des baromètres utiles pour benchmark). (Harmonie Mutuelle)

6) Gouvernance : du one-shot au pilotage continu

Un mini-PMO des avantages

  • Rôles : sponsor CODIR, pilote RH, relais managers, DAF, CSE/SSCT.

  • Rituels : points mensuels (KPI d’usage), arbitrages trimestriels (réallocation).

  • Transparence : partager les KPI d’adoption et les victoires (cas d’usage).

    (Rappelez le cap : l’engagement stagne, il faut investir où ça compte.) (Gallup.com)

Les 10 KPI à suivre

  1. Activation par avantage
  2. Utilisateurs actifs mensuels par avantage
  3. Taux de recours EAP
  4. Délai d’accès soins
  5. Satisfaction post-usage (CSAT)
  6. NPS avantage
  7. Taux de ré-utilisation à 90 jours
  8. Couverture par population
  9. Jours d’absence évités estimés
  10. Coût par usage utile (CPUU)

7) Outils concrets (sans pitch, juste utile)

  • Grille d’audit (4 semaines) : inventaire, coûts, KPI usage, carto populations, arbitrages.
  • Tableau de bord : 10 KPI, seuils d’alerte, objectifs par site/métier.
  • Playbook communication : 5 messages clairs/avantage, FAQ, canaux non intrusifs.
  • Clauses contractuelles : données d’usage mensuelles, support 24/7, pénalités SLA.
  • Référentiel QVCT : à garder sous la main pour relier usagetravail. (Anact)

Ressources pour creuser & décider (sélection utile)

Lien interne recommandé (pour approfondir vos choix)

👉 Avantages collaborateurs efficaces — Panorama des dispositifs qui performent vraiment.

👉 Le guide complet des avantages sociaux — Cadre de lecture et bonnes pratiques.

FAQ

1) Comment fixer des objectifs d’usage réalistes pour mes avantages salariés 2025 ?

Partez du niveau initial (activation, MAU - Monthly Active Users, recours par avantage) et fixez +3 à +5 points d’usage par trimestre, par population prioritaire. L’objectif final doit être lié à un outcome : accès plus rapide aux soins, baisse de l’absentéisme, etc. (Référence QVCT pour structurer l’impact.) (Anact)

2) Quel est un bon taux d’usage EAP ?

Les benchmarks UK récents tournent autour de 10–12 %/an, avec des ROI rapportés positifs lorsque l’accès est simple et la com claire. Votre cible dépend de vos métiers, amplitudes horaires et canaux d’accès. (eapa.org.uk, peoplemanagement.co.uk)

3) Téléconsultation : utile en PME ?

Oui, si l’accès est immédiat et mobile-first. Le recours en France s’est installé (plus de 11 M d’actes en 2024), à des parts modestes des soins. Pour les équipes terrain, c’est souvent le levier d’accès le plus pragmatique. (Télésanté Bretagne, Cour des comptes)

4) Comment relier les avantages à la QVCT sans tomber dans le « green-washing social » ?

Appuyez-vous sur le référentiel Anact et traduisez chaque avantage en problème de travail adressé : charge, horaires, accès aux soins, collectif. Mesurez l’usage réel et un indicateur de résultat (jours d’absence évités, délai de RDV, etc.). (Anact)

5) Faut-il tout personaliser ?

Pas tout. Personnalisez les parcours d’accès et les formats (terrain vs siège). Pour le reste, fixez un socle commun aligné sur les priorités QVCT 2025. (Contexte de transformation du travail : demande d’outcomes tangibles.) (Deloitte)

Conclusion & appel à l’action

Arrêter de payer pour rien, c’est possible : auditez l’usage, réallouez vers ce qui résout un problème de travail, et pilotez au trimestre. Les avantages salariés 2025 qui comptent ne sont pas les plus « wahou », ce sont ceux que vos équipes utilisent et qui améliorent la QVCT au quotidien.

👉 Vous voulez un diagnostic ? Contactez Wellbeing Journey : nous vous outillons pour passer de la dépense à l’investissement utile.

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